Gemini pour Google Workspace

1 mois après l’obtention de Gemini pour Google Workspace pour notre équipe de 21 personnes

Gemini pour Google Workspace : une promesse non tenue

Quelques touches d’humour ont été ajoutées pour alléger le ton de cette critique néanmoins sérieuse. La validité de cette review peut changer à tout moment car l’efficacité et la pertinence de Gemini pour Google Workspace dépend fortement du modèle LLM utilisé. Ce dernier peut être remplacé à tout moment, et ce, sans crier gare.

 

Gemini pour Google Workspace ressemble étrangement à ce curriculum vitae fantaisiste où le candidat s’auto-attribue une maîtrise parfaite de chaque compétence listée. En réalité, nous – les personnes qui l’emploient – sommes les véritables sacrifiés de cette équation.

 

J’utilise délibérément le terme « sacrifiés » car c’est précisément ce que nous sommes. Nous avons perdu des biens précieux en adoptant cet outil : notre temps (On a essayé plusieurs fois), notre argent (3,5$ / licence / mois) et, plus regrettable encore, notre confiance envers le service. 

 

L’outil ne remplit essentiellement aucune des fonctions que l’on pourrait légitimement en attendre. Ce ne serait pas problématique si nos attentes étaient simplement mal calibrées. Or, c’est le produit lui-même qui est mal présenté. On nous vante des intégrations sophistiquées avec Drive, Calendar et plus encore, mais ces intégrations s’avèrent pratiquement inexistantes.

 

Aussi pénible soit-il de l’admettre, cet outil ne fait absolument rien. La transcription de Gemini pour les notes de réunion? Un enfant de 5 ans aurait facilement fait mieux. L’édition directe dans nos documents? Impossible. Si on lui demande de corriger nos erreurs, il prétend ne pas en avoir la capacité. Une requête concernant nos rendez-vous de l’après-midi? Il répond peut-être ne pas avoir accès à notre calendrier ou, mieux encore, vous garroche un rendez-vous planifié à une autre date il y a trois ans. 

 

L’autre jour, j’ai vécu une expérience révélatrice avec Gemini. Souhaitant simplement connaître le nombre de réponses obtenues suite à mon questionnaire, j’ai sollicité son assistance, plein d’espoir quant à ses capacités analytiques. Sa réponse fut aussi décevante qu’inattendue : il me suggéra, avec une courtoisie presque ironique, de consulter moi-même le nombre de lignes remplies dans mon Google Sheet, en quelque part « sur la gauche » de l’interface. Une suggestion qui équivaut essentiellement à me dire : « Compte toi-même, maudit cave! ».

 

Cette interaction suffit à briser toutes mes illusions. J’abandonnai sur-le-champ, renonçant à tout espoir d’engager une conversation plus approfondie concernant l’analyse des réponses reçues.

 

Toutes ces fonctionnalités, pourtant implicitement promises par Google Workspace, brillent par leur absence, transformant l’ensemble en une vaste supercherie. 

 

Dans ces conditions, nous ne pouvons recommander l’utilisation de Gemini pour Google Workspace dans son état actuel. C’est particulièrement regrettable car nos attentes étaient considérables. Lorsque Google a annoncé, il y a quelques mois, que l’outil serait disponible à prix réduit pour les organismes à but non lucratif, nous nous sommes réjouis prématurément. Nous pensions pouvoir conseiller ces organismes, les orienter dans leur utilisation et leur enseigner le fonctionnement de l’outil. Toutefois, le fossé entre la promesse d’un assistant intelligent et une réalité où l’on peut utiliser l’intégration dans le bonheur et l’allégresse s’est avéré trop grand pour être franchi.